Cette pièce évoque le déracinement qu'entraînent les exils, en résonance avec les textes Tristesses d'Ovide.La perte du langage s'énonce à travers la déperdition de l'écriture musicale. Les notes s'échappent peu à peu de la partition, qui chemine vers l'improvisation, pour ne laisser place qu'à des graphismes ; forme continue dont le matériau se transforme et épouse différents états, tantôt articulé et vif, tantôt tramé en nuages de matière. La préparation du piano change le tempérament et corrompt le son avec des timbres rudes et des intervalles dissonants. La perte de contrôle de l'instrument qui ne peut plus s'exprimer, entraîne la colère et nous met face au vide né de l'incompréhension à l'arrivée sur la nouvelle terre.
EXILS III
pour piano préparé solo
interprétation
Wilhem LATCHOUMIA
Les oiseaux migrent, les hommes sont exilés.
Déracinement, incompréhension, impuissance, sont les maux des exils.
Tous exilés de la Terre
Ils arborent le monde en quête de vie.
Anaïs-nour